LE PETIT OISEAU VA SORTIR – P3

Frédérique Barraja

Les Branleuses

Forte de son expérience personnelle, la photographe Frédérique Barraja en est venue à se demander pourquoi il y avait tant de mystère autour de la masturbation féminine.

Samedi 14, Dimanche 15 novembre de 10h00 à 18h00

L’exposition

“Je sortais d’une période difficile qui a bouleversée ma vie. Ma psy était formelle : j’allais très bien dans ma tête. Ok. Et ce mal-être qui ne me lâchait pas ? Ces insomnies ? On me répondit que mes maux venaient nécessairement d’une rupture avec mon corps. Alors j’ai tout essayé : Le yoga, l’acupuncture, les massages, l’auriculologie, la sophrologie … Sans grand résultat. Ce n’est qu’en bout de course qu’une amie m’a demandé s’il m’arrivait de me “branler”. Une éventualité que je n’avais jamais considérée auparavant.” Frédérique Barraja

Forte de son expérience personnelle, la photographe Frédérique Barraja en est venue à se demander pourquoi il y avait tant de mystère autour de la masturbation féminine. Il y avait là un tabou profondément ancré . En parlant du sujet avec ses amies Frédérique Barraja se rendit compte à quel point les femmes pouvaient être mal informées. Même parmi les plus favorisées, celles qui avaient fait des études supérieures, elle avait entendu des aberrations telles que “Le clitoris, ça sert aussi à faire pipi. Non ?”. Le plus absurde des paradoxes se dévoilait devant ses yeux : le sexe est partout dans les médias, on en parle de plus en plus facilement mais, lorsqu’il s’agit du plaisir féminin, la vérité peine à faire surface dans le flot des théories farfelues. La femme moderne, induite en erreur par des préceptes d’un autre temps, méconnaît son propre corps et éprouve trop sou-vent une gêne morale au moment de se découvrir.

Frédérique Barraja décida alors de lancer simultanément d’aller interroger ses femmes. En photos dans une expositions intitulées : Les Branleuses! et , pour donner la parole à ses femmes, dans un film pour Canal plus.

La série de portraits et le film Les Branleuses est une approche artistique militante qui va chercher à déculpabiliser le geste, à en révéler la beauté.

Le projet de Frédérique investit réellement les femmes qui ont choisi de poser dans une démarche active et engagée. La série de portraits Les Branleuses est le résultat d’un dialogue entre elles et la photographe. C’est pour cela que l’on peut parler de portrait. Ces photos révèlent une part authentique de chacune. Certaines représentent sans aucun filtre la réalité de leur sexualité solitaire ; un peu à la façon d’un reportage.

Les branleuses qui ont entre 21 et 50 ans n’ont pas été choisies pour leurs qualités plastiques ( leur incontestable beauté est peut-être le résultat que ces femmes sont bien dans leur peau ) mais pour ce qu’elles avaient à communiquer. Elles n’exposent pas leur corps comme un objet de désir mais comme un medium conduisant au plaisir : elles invitent les spectatrices à s’identifier, à s’imaginer à leur place. Même s’il leur sera plus difficile de s’identifier, les hommes ne sont surtout pas exclus de la démarche des Branleuses : c’est pour eux l’occasion de découvrir la face authentique du plaisir féminin.

Frédérique Barraja ne prône pas une esthétique du choc. L’idée est au contraire de susciter l’envie chez les femmes. Certaines images sont pourtant loin d’être consensuelles comme celle d’une femme enceinte de 9 mois se masturbant avec l’emblématique Girafe Sophie. Frédérique Barraja amène ainsi de nombreuses questions sur la survivance du désir sexuel pendant la maternité et sur l’usage pervers de jouets pour enfants (la girafe se substituant de façon grotesque au traditionnel petit canard du bain).

Les Branleuses !   
Photographe: Frédérique Barraja
Production: Paola Bjäringer – Collectible Interiors & Design www.paolabjaringer.com ”

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Agenda

Samedi 14, Dimanche 15 novembre de 10.00 à 18.00
Le Petit Oiseau Va Sortir, Plateau 3, 7 Rue de Mont-Louis, 75011 Paris.

Galerie photos

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dans les bois

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